Paris, Japon.
Paris, Japon.
(Merci à Colombe pour la photo du Japon)
Je ne viens pas d'une banlieue difficile. De la où je viens, il n'y à pas de voitures qui crament, de dealers ou d'agressions. Des champs, des arbres, des maisons, un tabac et un bureau de poste, c'est tout. Par défaut, je detestais Paris et les grandes villes avec l'insécurité qui y règne, pensez-vous...
Jeunesse dorée ? Tout dépend du point de vue... Bien sur je pouvais faire du vélo dans les champs, bien sur je ne risquais pas de me faire agresser en sortant dans la rue. Il n'y avait personne quand j'avais 16 ans, et 10 ans plus tard, c'est pareil ! Les gens du village me regardent d'un sale oeil, je les comprend d'ailleurs: un barbu hirsute armé d'un appareil photo, ça ne court normalement pas les rues d'un bled de 500 âmes complétement éteint. Je me sentais plus à ma place dans les rues de Paris, parfois Touriste, parfois Parisien, parfois mal vu mais jamais déplacé. Içi c'est différent: la fatalité du lieu me renvoi mes ambitions à la figure... La petite vie bien réglée de la province n'aime pas être bousculée, et mon look de plouc à paris passe pour agressif au supermarché du coin...
Qu'est ce que je suis maintenant ? Je n'ai jamais été "de la campagne" sauf quand je suis arrivé à Paris, mais cette identité était positive. Quand on fait le chemin en sens inverse, l'acceuil et nettement plus froid, moins hypocrite, mais plus réservé... QUand on est réservé soit même, la communication devient délicate, jusqu'à ne plus sortir de chez soi...
Que reste il dans ce cas ? S'inventer une vie ? Arpenter sans fin le net pour se sentir en phase avec son époque ? Regarder la télé jusqu'à sentir la nausée monter ? Intoxication xénophobe, paillettes, esprits étriqués voulant faire du racoleur avec du concensus... Je ne prendrais pas de prozac et ne deviendrais pas un assisté de la sécurité sociale, j'ai d'autres solutions en cas de dérapage. Je rêve du Japon, de ses arbres millénaires et de ses villes tentaculaires, de ses exagerations et de sa sagesse...Ce japon là n'existe pas vraiment, puisqu'il vient d'abord de mon esprit, mais il y a sans doute une part de vérité puisque je me drogue aux infos que je peux avoir dessus.
Je n'irais pas.
Enfin pas pour l'instant...
Je reprend ce blog, sans doute moins réguliérement qu'avant, mais avec l'envie de remercier ceux qui ont laissé des messages, et qui passent encore aujourd'hui alors que je l'avais bouclé. (Bon ok ça fait déja deux fois que j'arrète ce blog... Désolé, ce n'était pas un effet d'annonce, parfois tout ça me parait un peu vain: s'attacher à des identités virtuelles, à des "petite fille", des "presquejamais", des "Clorenthe" ou des "Gamin", à un "propagateur de chaos", une "Mamzelle Kana" transformée en"Cédille", une "Bettina" et j'en passe... Des gens ? Des émotions lachées sur un réseau sans fin, se connectant entre elles par des hasards improbables...
Quoi qu'il en soit, je me dit que la somme de toutes ces émotions peut créer quelque chose de nouveau au final, d'enrichissant, et surtout de bénéfique pour tout le monde.
Je ne sais pas à quoi ressemblera cette nouvelle phase du blog, j'espère simplement qu'elle vous plaira...
Le blog de celui qui rêvait du Japon